«Of all scenes in Stalker I like Alisa Freindlikh's monologue the most. Although the one closest to my heart is... let's say the one I feel as my own and in which I have perhaps expressed myself to the fullest. It is probably one of the final scenes, beginning with their return to the bar and home, up until the conversation with the wife. When everything is in the past already.»
Andrei Tarkovsky entrevistado por Luisa Capo in "Scena"
Stalker, amanhã às 16h00 no Auditório de Serralves
Address to an Absent Lover, de Sarah Manguso (from Siste Viator)
The boy speaks in Russian (I understand him neither in the dream nor in real life). He opens his eyes and looks at me, apologizing in English for keeping them closed.
When I wake up I think he must have seen me. But when I kiss him he looks surprised, as if he were blind.
The night I met you I wrote It is possible I have imagined my entire life.
Um pequeno-almoço histórico, de Russell Edson (tradução de José Alberto Oliveira, edição da Assírio & Alvim)
Um homem aproxima uma chávena de café da cara, inclina-a para a boca. É histórico, pensa. Ele coça a cabeça: outro acontecimento histórico. Devia era descansar, está a produzir uma quantidade imensa de história logo de manhã.
Credo, agora está a barrar torradas com manteiga, outro bocado de história a fazer-se.
Ele espanta-se por ter-lhe sido destinado ser tão histórico. Outros provavelmente não o têm, pensa, é, ao fim e ao cabo, um talento.
Ele pensa que um dos seus atacadores precisa de ser apertado. Ah bom, mais um acontecimento histórico importante que está para acontecer. Não o pode evitar. Estará talvez a ocupar uma faixa demasiado grande de história? Mas tem que viver, não tem? As torradas necessitam de manteiga e ele não pode andar por aí com um dos atacadores desapertados, pois não?
É certamente verdade, que quando escreverem todo o século XX será principalmente acerca dele. É a forma como o bolo se esmigalha - ah, aí está uma frase que será citada nos séculos vindouros.
Convencido? Um pouco; como pode evitá-lo observado por todos os olhos ainda por nascer do futuro?
Oh, oh, sente outro acontecimento histórico a chegar... Ah, ai está, uma chávena de café a aproximar-se da cara na ponta do seu braço. Se conseguissem registar isso em filme, quanta importância não teria para o futuro.
Bolas, derramou-o todo no colo. Um desses acidentes históricos que influenciarão os próximos mil anos; imprevisível e até muito desconfortável... Mas a história nunca é fácil, pensa ele...
Nada de saídas ao Sábado à tarde, a menos que leve o portátil para a esplanada ou para a praia. Não atrase o almoço. Se o coração não falar mais alto, programe o despertador do telemóvel para tocar à 15:45. Então, concentre-se. Descontraia-se. Concentre-se outra vez. Faça alguns exercícios de respiração. Pinte os lábios. E diga. Diga tudo.
Quando entrei na sala também fiquei admirada com o quadro escolhido por José Pacheco Pereira. Esperava uma natureza morta mas não aquela. É o quadro que poderia encontrar em casa de Bartleby, noutros tempos, se ele tivesse casa.
Disseram que a pintura era obsessiva (Bernardo Pinto de Almeida) e até depressiva (Jaime Milheiro). Eu diria apenas que é nostálgica; os adjectivos dependem mais de quem vê do que da própria pintura. No fim de todas as explicações percebi que a escolha foi perfeita e reveladora (não só do gosto pelas naturezas mortas como de muitas outras coisas).
O auditório de Serralves estava quase cheio e a conversa foi boa, fluída e bem-humorada, apesar do tom pessimista de José Pacheco Pereira. Mas a verdade é que os tempos não estão de feição. E estiveram algum dia?
Modo de Sentir, Modos de Ver : 20 de Maio de 2004 | Moderadores: Raquel Henriques da Silva/Eduardo Sá | Convidado: Fernando Lopes
25 de Maio de 2004 | Moderadores: Raquel Henriques da Silva/Eduardo Sá |Convidado: António Damásio
Hoje ao ler o Público fiquei atónita. Vem lá o nome do Tom Waits ligado à Casa da Música (Uma grelha transversal, página 53). Será verdade? Será que se concretiza? Será no parque de estacionamento? Ou no elevador?
Tout ce que vous avez besoin pour faire un filme c'est une fille et un pistolet
"C'est le troisième Juillet 1891, Billy de Kid assassiné par le sherif de Tombstone- Patt Garett"
"Pour les spectateurs qui rentrent en ce moment dans la salle tout ce qu'on peut dire ce sont quelques mots pris au hasard : il y a trois semaines, pas mal d'argent,un cours d'anglais, une maison près de la rivière, une jeune fille romantique".
"En se retournant pour regarder la maison à travers l'écran que faisait les branches des arbres, Arthur et Franz virent un scintillement de lumière froid lointaine comme celle d'une étoile. Arthur voulut dire quelque chose mais les mots ne lui vinrent pas".
Tout ce qui est nouveau est de ce fait automatiquement traditionnel.
Aujourd'hui ce n'est pas important de savoir dire, vois là regarde, « donnez moi une chambre avec salle de bain »; aujourd?hui qui emporte c'est de savoir écrire Thomas Hardy ou Schakspeare
- Va, sors d'ici, Car je ne m'en irai pas, mais. Qu'est ceci?
Une coupe qu'étreint la main de mon bien-aimé?
C'est le poison, je le vois, qui a causé sa fin prématurée. Ó méchant!il a tout bu! il n'a pas laissé une goutte amie pour m'aider à le rejoindre!...
"Tou bi or
Not tou bi
Contre votre poitrine
It iz ze question"
...Je veux baiser tes lèvres: peut-être y trouverai-je un reste de poison
dont le baume me fera mourir
Tes lèvres sont chaudes!!
-vous avez déjà embrasser un tipe?
-oui
-bon, vraiment, vous savez comment le faire ?
oui, avec la langue
"Juste en face ils virent une île qui avait l'air déserte, à droite et à gauche s'allongeaient comme les remparts du monde les lignes d'une falaise horriblement noire et surplombante. La végétation s'y étalait dans un panorama désolé dont la couleur d'encre leur rappela la mer des ténèbres."
Je m'en fous.
"Ici on pourrait ouvrir une parenthèse et parler des sentiments d'Odile, de Franz et d'Arthur, mais, après tout, tout est déjà assez clair, mieux vaut donc laisser parler les images et fermer la parenthèse."
Mieux vaut être riche et heureux que pauvre et malheureux.
Une vraie minute de silence peut durer une éternité.
"Odile se demande si les deux garçons ont remarqué ses deux seins qui remuent à chaque pas sous son chandail..."
"Franz pense à tout et à rien. Il ne sait pas si c'est le monde qui est en train de devenir rêve ou le rêve monde"
-c'est quoi vôtre nom de famille?
- Rimbaud, comme mon pêre
-je vous aime
-déjà?
-oui, c'est la foudre
"Une idée effleura Odile comme un mauvais nuage qui d'ailleurs passa l'idée qu'Arthur la regarderais toujours de cette façon un peu comme si elle était une ombre à travers laquelle il eût voulut voir comme si le jeune homme et la jeune fille eussent déjà été séparés par un océan d'indifférence"
"Dix minutes après le soleil d'Austerlitz se levait à la Bastille. Arthur demanda à Frantz si c'était bien vrai qu'il avait caressé les genoux d'Odile. Frantz dit que oui, et qu'elle avait la peau douce."
"Arthur dit que parler d'amour comme ça, c'est des fouisses Odile dit que ça lui avait échappé mais que c'était vrai. Puis ils marchèrent dans le noir jusqu'à la place Clichy, assurément une des plus belles de Paris le soir avec sa lumière de charbon. Tout ceci ramenait Arthur et Odile à eux même, au présent, au passé, au futur fait d'aventure. Ensuite de quoi ils descendirent au centre de la terre."
Le mariage, c'est donner ses seins et ses jambes
Ça me rappelle une chanson...comment c'est elle?...
J'en ai tant vu qui s'en allèrent/Ils ne demandaient que du feu/Ils se contentaient de si peu/Ils avaient si peu de colère/J'entends leurs pas j'entends leurs voix/Qui disent des choses banales/Comme on en lit sur le journal/Comme on en dit le soir chez soi/Ce qu'on fait de vous hommes femmes/O pierre tendre tôt usée/Et vos apparences brisées/Vous regarder m'arrache l'âme/Les choses vont comme elles vont/De temps en temps la terre tremble/Le malheur au malheur ressemble/Il est profond profond profond/Vous voudriez au ciel bleu croire/Je le connais ce sentiment/J'y crois aussi moi par moments/Comme l'alouette au miroir/J'y crois parfois je vous l'avoue/A n'en pas croire mes oreilles/Ah je suis bien votre pareil/Ah je suis bien pareil à vous/A vous comme les grains de sable/ Comme le sang toujours versé/Comme les doigts toujours blessés/Ah je suis bien votre semblable/J'aurais tant voulu vous aider/ Vous qui semblez autres moi-même/Mais les mots qu'au vent noir je sème/Qui sait si vous les entendez/Tout se perd et rien ne vous touche/Ni mes paroles ni mes mains/Et vous passez votre chemin/Sans savoir ce que dit ma bouche/Votre enfer est pourtant le mien/Nous vivons sous le même règne/Et lorsque vous saignez je saigne/Et je meurs dans vos mêmes liens/Quelle heure est-il quel temps fait-il/J'aurais tant aimé cependant/Gagner pour vous pour moi perdant/Avoir été peut-être utile C'est un rêve modeste et fou/Il aurait mieux valu le taire/Vous me mettrez avec en terre/Comme une étoile au fond d'un trou.
"Arthur déclara qu'il fallait attendre la nuit pour faire le coup et respecter ainsi a tradition des mauvais policiers de série B. Que faire alors pour tuer le temps qui s'éternise demanda Odile Frantz avait lu dans France-Soir qu'un américain avait mis 9 minutes 45 secondes pour visiter le musée du Louvre, ils décidèrent de faire mieux...
En 9 minutes 43 secondes Arthur, Odile et Frantz avaient battu le record établi par Jimmy Johnson de San Francisco."
"La dernière pensée d'Arthur au moment de mourir fut consacrée au visage d'Odile..."
"...Dans le noir brouillard qui tombait sur lui il aperçut cet oiseau fabuleux dont on parle dans les légendes indiennes et qui parait-il vient au monde sans pattes de sorte qu'il ne se pose jamais. Il dort dans les grands vents, plus haut que l'oeil peut voir et on ne le voit jamais, vraiment jamais, sauf quand il meurt et il a des ailes transparentes plus longues que celle d'un aigle et quand elles sont refermées l'oiseau tiendrait dans le creux d'une main."
La vie me dégoûte
"Trois jours après en ouvrant les yeux Odile et Frantz aperçurent la mer. Elle ressemblait à un théâtre, le théâtre dont la scène se situait exactement à l'horizon au delà il n'y a plus que le ciel. Devant cette harmonie qui se propageait doucement en vastes ondes Frantz et Odile n'aperçurent tout à coup ni limites ni instructions."
- Et s'il avait des lions au Brazil?
- Oui, et aussi des croc.....odiles
"Mon histoire finit là, comme dans un roman bon marché, à cet instant superbe de l'existence où rien ne décline, rien ne dégrade, rien ne déçois. Et c'est dans un prochain film que l'on vous racontera, en CinémaScope et Technicolor cette fois les aventures d'Odile et de Frantz dans les pays chauds"
Well, after all, I've been murdering children in books for years. It's much more personal to me in a way, I suppose, that a lot of the others, because I really read those books about the Moors Murders. Somehow it stuck in my mind: This is really one of the great unpleasentnesses of all time.
in Ascendig Pecularity - interviews selected and edited by Karen Wilkin, Hartcourt
(The Loathsome Couple está traduzido para português pela Errata (Margarida Vale de Gato) - é uma das Quatro Estórias)
posted by picatostes on 23:25
Remembering Mountain Men
I put my foot in cold water
and hold it there: early mornings
they had to wade through broken ice
to find the traps in the deep channel
with their hands, drag up the chains and
the drowned beaver. The slow current
of the life below tugs at me all day.
When I dream at night, they save a place for me,
no matter how small, somewhere by the fire.
A pequena porém dedicada comunidade que com zelo põe o Espírito ao serviço da vErdade das coisas não me desiludiu.
De Kleist chegam ecos preocupados, condensados em mote imperativo. Após reiterar a sua certeza sobre o envolvimento do sapateiro do Bairro dos Actores e respectivos pastéis de nata (e o cozinheiro, pergunto eu, estará nisto à toa?) e de sublinhar, bem, o verdadeiro nome do Campo Santana, Alexandre faz três perguntas aparentemente inocentes e desconexas das quais, todavia, emerge claro o tenebroso e indubitável conluio: Quem se ocupa das placas votivas? Para onde irão? Quais são os planos da Carris para o elevador do Lavra?
O Epicentro, que foi, como se sabe, recentemente abduzido por extraterrestres, por se ter aproximado demasiado da verdade!, conseguiu, com grande esforço e a conta gotas, fazer chegar à Terra ontem, durante a tarde, questões ainda mais inquietantes, que se somam àquelas e nos deixam em alarme (repare-se como fala da Terra como de um lugar longínquo):
Estava aqui a pensar que a cabeça do dr deve ter poderes electromagnéticos com efeitos em todo o campo santana. Esses animais que por aí andam podem bem ser agentes das forças dele.
Mais: para empalharem a cabeça tiveram de tirar o cérebro. Que fizeram Eles ao cérebro do doutor?
E se o cérebro do doutor já tiver entrado para a cadeia alimentar?
Caríssimos, só um cego não vê o que aqui está em causa. Não nos deixemos enganar. Dois e dois são quatro.
[...]Há algo, nesta desmultiplicação, de distorção cubista, mas Almodóvar não deixa que o espectador se perca no labirinto. Sobretudo por causa do jogo de olhares (puro cinema) que atravessa, penetrante, os vários níveis narrativos, em direcção à danação final.
Às vezes parece que as árvores têm braços ou que as núvens têm gente. Não têm; isso somos nós que nos assustamos por tudo e por nada, menos connosco. Ousemos o desamparo.
Se ouvirmos, só, estragamos pouco:
Lá longe existem, neste e em todos os momentos desde que existem, os Anéis de Saturno, a Magnetosfera de Júpiter, a da Ganymede de Galileo antes de qualquer um de nós; existe o Sol e existem Buracos Negros porque as coisas não começam nem acabam; Pulsares, restos cósmicos e um infinito - não interessam as teorias - Big Bang.
Aqui em cima sobrevivem florestas tropicais. Formam-se tempestades com que nem sonhamos. De vez em quando lembramo-nos do vento e do granizo. Não nos lembramos das monções, de tornados e furacões, nem da areia ou da neve pelos ares.
De lá de baixo ouve-se tudo, como sabemos desde que descobrimos a casa com a cabeça mergulhada na banheira: terramotos, vulcões, bolhas de ar, barcos e, ainda bem, outras coisas sem nome, coisas portanto.
Mas, lá em baixo, como aqui em cima e lá longe, nunca compreenderemos nada do que se passa. Nunca nos chamaremos como as baleias se chamam, e elas nem sequer se chamam baleias.
O avô cavernoso
Instituiu a chuva
Ratificou a demora
Persignou-se
Ninguém o chora agora
Perfumou-se
Vinte mil léguas de virgens vieram
Inúteis e despidas
Flores de malva
E a boina bem segura
Sobre a calva
Ao avô cavernoso quem viu a tonsura?
E a lenda dos milagres e a privada?
Na tenda que foi nítida conjura
As flores de malva murcham devagar
Devagar
Até que se ouvem gritos, matinadas
Realmente é uma pena termos de nos ficar pelas letras. Sempre que ouço este disco fico presa no "Avô Cavernoso". Repito. Repito. Repito. As palavras ao mesmo tempo, mas isso não é o mais importante. É o som disto. Os agudos disto. A forma como se alongam. As flores de malva murcham devagar/ De-va-gar. A voz de José Afonso, límpida. E o silêncio. Há poucas coisas tão bonitas.
posted by camponesa pragmática on 01:34
Vimo-lo a dispersar-se num eclectismo de fazer dó - tipicamente indiscreto, portanto - para as bandas do Citador. Reunimos o conselho de administração para discussão de possível contratação. Com ou sem período experimental? Com ou sem praxe? Lembrem-se que o Euro está mesmo à porta e que precisam de reforços, não sejam líricos, disse o Repórter. Tinha razão. Enviámos imediatamente o convite, que o Paulo Azevedo aceitou. Bem vindo :)
posted by camponesa pragmática on 23:13
Kurosawa
Admirava-o muito. Ele era um profundo feudalista, ligado às verdadeiras tradições, ao verdadeiro espírito japonês, ao lado espiritual da existência humana. Em Ran mostra um acontecimento e três realidades. Em Dersu Uzala mostra a pura beleza.
Balthus
Dersu Uzala amanhã às 19h45 no arte (repete no dia 24 às 23:12)
The intellect of man is forced to choose
perfection of the life, or of the work,
And if it take the second must refuse
A heavenly mansion, raging in the dark.
When all that story's finished, what's the news?
In luck or out the toil has left its mark:
That old perplexity an empty purse,
Or the day's vanity, the night's remorse.
Eu sei que a instrução se faz pelo mal mas gostaria de acrescentar uma aula no capítulo: os olhares.
É um instante apenas, dura menos que um trovão mas tem a mesma intensidade. Um rapaz vê um determinado modelo de automóvel, quase sempre esguio e reluzente e os seus olhos ficam encravados por um brevíssimo momento. Depois seguem-se outras coisas, ele aproxima-se, toca no carro, cobiça-o e por aí fora, no entanto isso já não interessa, o tal olhar desapareceu. O rapaz, que não gosta de ser sentimental, corava se se visse ao espelho. Quem passa na rua pode e deve aproveitar a aula e o mestre.
Stendhal saberia escrever muito mais e melhor sobre o assunto. Aliás creio que o fez.
posted by Anónimo on 15:06
Isto anda tudo ligado.
Ontem quando ia para casa ouvi (por acaso...?), de fonte variável, que a cabeça do Dr. Sousa Martins está dentro da Faculdade de Ciências Médicas, empalhada: o corpo, está na base da estátua; a cabeça, está na faculdade. Mentira? Fé? Ou mais uma das vErdades que nos querem esconder?
Os Deuses Perversos e as Fraquezas dos Homens, artigo de Ana Cristina Pereira no Público
[...]
Talvez os deuses estejam loucos. Talvez os deuses só queiram colocar o homem perante a sua imagem. Talvez o homem tenha de reaprender que algo o transcende para abandonar a ideia de se fazer deus.Talvez os deuses, afinal, não sejam capazes de amar. Talvez...
"Anfitrião", de Heinrich von Kleist | Pelo Ensemble - Sociedade de Actores | Encenação de João Grosso | Porto, Balleteatro Auditório | Tel.: 968 394 317 | Até 30 de Maio, de 3ª a sáb., às 21h30; dom., às 16h00 | Bilhetes a 7,5 euros
posted by Anónimo on 11:12
A acácia em flor
Por
entre
verdes
duros
velhos
claros
quebrados
ramos
outro
branco
doce
Maio
vem
William Carlos Williams, Antologia Breve
tradução de José Agostinho Baptista, Assírio & Alvim, Gato Maltês#39
posted by Anónimo on 11:06
terça-feira, maio 11, 2004
Só de o veres consegues ouvi-lo?
Bruni Sablan
Silêncio.
Miles emudecia frequentemente; a banda continuava a tocar.
Depois, de cada vez que inventava uma nota, esvaziava-a em agonia.
É só por isso que alguns não são imitáveis; o que eles fazem morre logo a seguir.
Silêncio. Ouves, agora?
posted by Paulo on 19:35
Telefonaram-me há pouco da (livraria) Latina para avisar que Gata Borralheira (Branca de Neve e Bela Adormecida) de Robert Walser acabou de chegar. Não dois exemplares, como tinha encomendado, mas um: o último. É verdade, o belíssimo livro de Robert Walser esgotou mesmo!
É comovente saber que todos os livrinhos da & etc foram vendidos e lidos (que não se trata de adorno de estante, isso é claro).
Só lamento ter apenas um livro para enviar às indiscretas lisboetas mas enquanto não sai nova tiragem (isto sim é optimismo desenfreado) vocês terão de o dividir a contendo. Segue dentro de dias.
para ouvir aqui --> Kronos Quartet --> listen to hour 1 / --> listen to hour 2
Hour 1 Playlist "Habanera" by John Adams (from John's Book of Alleged Dances, Nonesuch 79504 disc 1)
Excerpt from "Pendulum Music for microphones, amplifiers, speakers and performers" (1968) by Steve Reich
Excerpt from "Cat 'o Nine Tails" by John Zorn
"One Earth, One People, One Love" from Sun Rings by Terry Riley
Excerpt from "Bertoia" (2002) by Mark Grey
Exceprt from "How it Happens" by Scott Johnson
"The Day the Earth Stood Still" by Bernard Herrmann, arranged by Stephen Prutsman
Excerpt from "Conlon Nancarrow: Boogie Woogie #3A" realized by Trimpin, arranged by Stephen Prutsman
"Flugufrelsarinn (The Fly Freer)" by Sigur Ros
Vim a Comala porque me disseram que cá vivia meu pai, um tal Pedro Páramo. Disse-mo minha mãe, e eu prometi-lhe que viria vê-lo quando ela morresse. Apertei-lhe as mãos em sinal de que o faria, pois ela estava a morrer e eu estava disposto a prometer-lhe tudo. «Não deixes de o ir visitar - recomendou-me. - Chama-se assim e assim. Tenho a certeza de que vai gostar de te conhecer.» Então não tive outro remédio senão dizer-lhe que o faria, e de tanto lho dizer, continuei a repeti-lo mesmo depois de ter conseguido libertar as minhas mãos das suas mãos mortas.
Antes, porém, dissera-me:
- Não vás pedir-lhe nada. Exige-lhe o que nos pertence. O que era obrigado a dar-me e nunca me deu... O esquecimento a que nos votou cobra-lho caro, meu filho.
- Esteja descansada, mãe.
Mas não pensei cumprir a minha promessa, até que, recentemente, a minha cabeça começou a povoar-se de sonhos, a dar livre curso às ilusões. E assim se foi formando um mundo em torno da esperança que era esse tal senhor chamado Pedro Páramo, marido de minha mãe. Por isso vim a Comala.
início de "Pedro Páramo" de Juan Rulfo, traduzido por António José Massano e editado pelas edições 70 (colecção Caligrafias) em 1988 - um presente ligeiramente atrasado