Tout ce que vous avez besoin pour faire un filme c'est une fille et un pistolet
"C'est le troisième Juillet 1891, Billy de Kid assassiné par le sherif de Tombstone- Patt Garett"
"Pour les spectateurs qui rentrent en ce moment dans la salle tout ce qu'on peut dire ce sont quelques mots pris au hasard : il y a trois semaines, pas mal d'argent,un cours d'anglais, une maison près de la rivière, une jeune fille romantique".
"En se retournant pour regarder la maison à travers l'écran que faisait les branches des arbres, Arthur et Franz virent un scintillement de lumière froid lointaine comme celle d'une étoile. Arthur voulut dire quelque chose mais les mots ne lui vinrent pas".
Tout ce qui est nouveau est de ce fait automatiquement traditionnel.
Aujourd'hui ce n'est pas important de savoir dire, vois là regarde, « donnez moi une chambre avec salle de bain »; aujourd?hui qui emporte c'est de savoir écrire Thomas Hardy ou Schakspeare
- Va, sors d'ici, Car je ne m'en irai pas, mais. Qu'est ceci?
Une coupe qu'étreint la main de mon bien-aimé?
C'est le poison, je le vois, qui a causé sa fin prématurée. Ó méchant!il a tout bu! il n'a pas laissé une goutte amie pour m'aider à le rejoindre!...
"Tou bi or
Not tou bi
Contre votre poitrine
It iz ze question"
...Je veux baiser tes lèvres: peut-être y trouverai-je un reste de poison
dont le baume me fera mourir
Tes lèvres sont chaudes!!
-vous avez déjà embrasser un tipe?
-oui
-bon, vraiment, vous savez comment le faire ?
oui, avec la langue
"Juste en face ils virent une île qui avait l'air déserte, à droite et à gauche s'allongeaient comme les remparts du monde les lignes d'une falaise horriblement noire et surplombante. La végétation s'y étalait dans un panorama désolé dont la couleur d'encre leur rappela la mer des ténèbres."
Je m'en fous.
"Ici on pourrait ouvrir une parenthèse et parler des sentiments d'Odile, de Franz et d'Arthur, mais, après tout, tout est déjà assez clair, mieux vaut donc laisser parler les images et fermer la parenthèse."
Mieux vaut être riche et heureux que pauvre et malheureux.
Une vraie minute de silence peut durer une éternité.
"Odile se demande si les deux garçons ont remarqué ses deux seins qui remuent à chaque pas sous son chandail..."
"Franz pense à tout et à rien. Il ne sait pas si c'est le monde qui est en train de devenir rêve ou le rêve monde"
-c'est quoi vôtre nom de famille?
- Rimbaud, comme mon pêre
-je vous aime
-déjà?
-oui, c'est la foudre
"Une idée effleura Odile comme un mauvais nuage qui d'ailleurs passa l'idée qu'Arthur la regarderais toujours de cette façon un peu comme si elle était une ombre à travers laquelle il eût voulut voir comme si le jeune homme et la jeune fille eussent déjà été séparés par un océan d'indifférence"
"Dix minutes après le soleil d'Austerlitz se levait à la Bastille. Arthur demanda à Frantz si c'était bien vrai qu'il avait caressé les genoux d'Odile. Frantz dit que oui, et qu'elle avait la peau douce."
"Arthur dit que parler d'amour comme ça, c'est des fouisses Odile dit que ça lui avait échappé mais que c'était vrai. Puis ils marchèrent dans le noir jusqu'à la place Clichy, assurément une des plus belles de Paris le soir avec sa lumière de charbon. Tout ceci ramenait Arthur et Odile à eux même, au présent, au passé, au futur fait d'aventure. Ensuite de quoi ils descendirent au centre de la terre."
Le mariage, c'est donner ses seins et ses jambes
Ça me rappelle une chanson...comment c'est elle?...
J'en ai tant vu qui s'en allèrent/Ils ne demandaient que du feu/Ils se contentaient de si peu/Ils avaient si peu de colère/J'entends leurs pas j'entends leurs voix/Qui disent des choses banales/Comme on en lit sur le journal/Comme on en dit le soir chez soi/Ce qu'on fait de vous hommes femmes/O pierre tendre tôt usée/Et vos apparences brisées/Vous regarder m'arrache l'âme/Les choses vont comme elles vont/De temps en temps la terre tremble/Le malheur au malheur ressemble/Il est profond profond profond/Vous voudriez au ciel bleu croire/Je le connais ce sentiment/J'y crois aussi moi par moments/Comme l'alouette au miroir/J'y crois parfois je vous l'avoue/A n'en pas croire mes oreilles/Ah je suis bien votre pareil/Ah je suis bien pareil à vous/A vous comme les grains de sable/ Comme le sang toujours versé/Comme les doigts toujours blessés/Ah je suis bien votre semblable/J'aurais tant voulu vous aider/ Vous qui semblez autres moi-même/Mais les mots qu'au vent noir je sème/Qui sait si vous les entendez/Tout se perd et rien ne vous touche/Ni mes paroles ni mes mains/Et vous passez votre chemin/Sans savoir ce que dit ma bouche/Votre enfer est pourtant le mien/Nous vivons sous le même règne/Et lorsque vous saignez je saigne/Et je meurs dans vos mêmes liens/Quelle heure est-il quel temps fait-il/J'aurais tant aimé cependant/Gagner pour vous pour moi perdant/Avoir été peut-être utile C'est un rêve modeste et fou/Il aurait mieux valu le taire/Vous me mettrez avec en terre/Comme une étoile au fond d'un trou.
"Arthur déclara qu'il fallait attendre la nuit pour faire le coup et respecter ainsi a tradition des mauvais policiers de série B. Que faire alors pour tuer le temps qui s'éternise demanda Odile Frantz avait lu dans France-Soir qu'un américain avait mis 9 minutes 45 secondes pour visiter le musée du Louvre, ils décidèrent de faire mieux...
En 9 minutes 43 secondes Arthur, Odile et Frantz avaient battu le record établi par Jimmy Johnson de San Francisco."
"La dernière pensée d'Arthur au moment de mourir fut consacrée au visage d'Odile..."
"...Dans le noir brouillard qui tombait sur lui il aperçut cet oiseau fabuleux dont on parle dans les légendes indiennes et qui parait-il vient au monde sans pattes de sorte qu'il ne se pose jamais. Il dort dans les grands vents, plus haut que l'oeil peut voir et on ne le voit jamais, vraiment jamais, sauf quand il meurt et il a des ailes transparentes plus longues que celle d'un aigle et quand elles sont refermées l'oiseau tiendrait dans le creux d'une main."
La vie me dégoûte
"Trois jours après en ouvrant les yeux Odile et Frantz aperçurent la mer. Elle ressemblait à un théâtre, le théâtre dont la scène se situait exactement à l'horizon au delà il n'y a plus que le ciel. Devant cette harmonie qui se propageait doucement en vastes ondes Frantz et Odile n'aperçurent tout à coup ni limites ni instructions."
- Et s'il avait des lions au Brazil?
- Oui, et aussi des croc.....odiles
"Mon histoire finit là, comme dans un roman bon marché, à cet instant superbe de l'existence où rien ne décline, rien ne dégrade, rien ne déçois. Et c'est dans un prochain film que l'on vous racontera, en CinémaScope et Technicolor cette fois les aventures d'Odile et de Frantz dans les pays chauds"