Je lance l’eau à L’assaut des pigments, qui défont, se contredisent, s’intensifient, ou tournent en leur contraire, bafouant les formes et les lignes esquissées, et cette destruction, moquerie de toute fixité, de tout dessin, est sœur et frère de mon état qui ne voit plus rien tenir debout.
Je ne délibère pas. Jamais de retouches, de correction.
Je ne cherche pas à faire ceci ou cela : je pars au hasard dans la feuille de papier, et ne sais ce qui viendra. Seulement après en avoir faut ces quatre ou cinq à la suite, parfois je m’attends à voir venir par exemple des visages dans l’air. De quel genre ? Aucune idée.