quinta-feira, dezembro 25, 2003
interceptei o carteiro e roubei este postal:
LA CARTE POSTALE de Peter Handke
Chère Danièle et cher Jean-Marie,
Les voix coléreuses-cordiales, Catane, Syracuse, les beaux vêtements robustes, les yeux lumineux, les douces lèvres énergiques, la danse du repasseur de couteaux: derviche, les centimes, le zézaiement qui ouvre l'âme de celui qui rentre au pays, les sièges vides dans le train, le discours sur l'amour (le récit!), la voie ferrée, la marche à pied, le manger, les aliments, (je viens de goûter des câpres de l'île de Pantelleria), le merveilleux dessin des chaises, le pain, le vin, le melon d'hiver, le baryton!, le grand Elio Vittorini (très bouleversante, sa photo à la fin): vous avez découvert, montré et fait exploser dans mon coeur le cinéma, le film, comme pour la première fois. Sicilia! est la somme de votre oeuvre, et le comble de la colère, de la douceur, du rythme; temple, cabane!
Ainsi vous salue votre Peter Handke (buon anno!)
15 janvier 1999