terça-feira, dezembro 23, 2003
Albert Camus dans la postérité de
la Méditerranée PAR JOSÉ LENZINI
Au commencement était la mer. Débordant de ses rives au fil des marées, des
vagues de la mémoire ou de l’histoire.
L’enfant se moque bien de tout ça…
Le jeudi, dès que le temps (et la grand-mère) le permet, il quitte le logement muet
du “quartier pauvre” pour aller à la mer, se “taper” un bain.
Situé sur la rue de Lyon, artère bruyante du quartier populaire de Belcourt, l’appartement
est exigu. Cinq personnes y vivent dans trois pièces : la grand-mère, son fils
cadet, Mme Catherine Camus, Albert et son frère aîné Lucien. Pas d’eau courante, ni
d’électricité, de chauffage ou de radio. La vie s’immobilise dans l’attente du soir.
Cet univers du silence tranche avec l’extérieur, la rue qui grouille en permanence,
où se mêlent les cris des enfants, les appels des hommes, le tohu-bohu des charrettes
et du tramway.