Daniel Boudinet: Polaroid, 1979, retirada de "A Câmara Clara", de Roland Barthes
Hoje o Francisco faz anos. A prenda ideal seria uma sessão do "Playtime" no Gil Vicente. A versão em 70 mm, sim, seria perfeito. Mas não consegui. O Tati estava indisponível. Virei-me então para o outro lado e mesmo aqui à mão descobri Robert Bresson:
J’ai travaillé à la fois de façon plus acharnée et d’une façon plus dégagée, plus libre, plus impulsive. J’aime que vous sentiez que je me suis attaché à la forme. Naturellement, mes non-acteurs vierges de tout art dramatique, ne parlent pas plus qu’il le faut et la voix humaine, le plus beau des bruits, prend place naturellement dans le monde des bruits qui fait pendant au monde des images. Dans mon prochain film la bande-son aura, je le voudrais, plus d’importance que dans celui-ci. Enfin, en tout cas, aura plus de mon attention et de ma sensibilité. J'ai dit et écrit il n’y a pas tellement longtemps que les bruits devaient devenir musique. Aujourd’hui, je crois qu’un film tout entier doit être musique, une musique, la musique de tous les jours, et je me suis surpris, dans ce film L’Argent, lorsqu’il était projeté au montage, ne percevant que les sons, ne percevant pas les images que défilaient devant mes yeux (…). C’est vrai je fais exprès d’ ignorer la veille ce que je ferai le lendemain, afin d'avoir une impression spontanèe très forte. Si travail ègale trouvailles, on n’en fait aucune si on prèpare tout à l’avance. Je crois à cette instantanéité.
Robert Bresson, depoimento recolhido por Serge Daney e Serge Toubiana, Cahiers du cinéma nº 348-349, Junho-Julho de 1983